PROGRAMMATIONS

Miam, Miam, Miam !

Au-delà du besoin de se nourrir, nous sommes toutes et tous, chaque jour, confronté·es à la nourriture et sa dimension magique, sociologique, extatique, rêvée, contraignante, politique, transformée, que l’on y ait accès en abondance ou pas du tout, elle peuple nos vies et nos imaginaires.

Miam, Miam, Miam ! propose de s’intéresser très littéralement à l’acte de manger, à l’ingestion : une vision plurielle « de la nourriture à l’estomac » – pour paraphraser l’ouvrage de Julien Gracq – qui définit l’estomac comme « fond passionnel et personnel des goûts et des affinités ».

Les films témoignent chacun à leur manière des enjeux de l’incorporation et de leurs débordements dans le champ social.

Dans Yum, Yum, Yum! de Les Blank et Maureen Gosling (qui a inspiré le titre de la programmation) c’est la joie de manger qui fonde le film, une ode au plaisir et à la culture créole et cajun de Louisiane. Tentative d’inventaire de Pauline Horovitz tisse un lien profond entre ce que nous sommes et ce que nous ingérons au sens propre comme autant de souvenirs d’aliments qui jalonnent notre vie. Dans Eat de Vivian Ostrovsky et dans Les Gestes du repas de Luc de Heusch, manger est vu comme un fait social, collectif, un rituel ethnographique dont les ressorts comiques sont créés respectivement par des approches burlesque ou expérimentale.

Mais manger est aussi un acte politique. Parce « qu’il faut manger pour vivre » on égorge à la chaîne dans Deux steaks… bien tendres s’il vous plaît ! tout en célébrant les étals du boucher dans les marchés de cette France viandarde des années 80. Dans cette lignée critique Jean-Gabriel Périot nous empêchera à jamais de consommer des tomates hors-saison à travers son pamphlet #67. « L’amour passe par l’estomac » nous dit le collectif Neozoon avec Love Goes Through the Stomach. En explorant les tendances Youtube entre l’ASMR, le mukbang (phénomène Youtube qui consiste à se filmer seul manger des quantités astronomiques de nourriture) et les courses commentées, il montre que l’alimentation reste au cœur de nos vies mais qu’elle semble en crise de commensalité et d’amour. Miam, Miam, Miam ! vise à remettre du baume au ventre et des papilles dans le cerveau.

Ces sept formes courtes qui composent un collage de genres et d’approches artistiques, montrent que manger nous constitue, car c’est à la fois un acte intime, politique, collectif et individuel fait de plaisir et de contraintes. Cette manière éclectique de programmer fait écho au Food&Film, un programme d’art vidéo thématique que nous menons depuis 2016 et dans lequel nous questionnons des thématiques universelles auxquelles on ne réfléchit jamais assez tant elles sont inhérentes à nos existences : l’argent, le metavers, la police, la jeunesse, la fête, la sexualité, la parole, le sacré… Il se décline en une séance-collage de formes courtes – du film expérimental à la publicité en passant par l’extrait de long métrage, le clip ou les vidéos Youtube, les films d’artistes – et s’accompagne d’une création culinaire servie pendant la projection.

DIFFUSIONS :
✿ Du 13_12_2024 au 8_02_2025 en ligne sur la plateforme de VOD Tënk

Détours et des films pour s’en sortir sans sortir

Comme le titre l’indique, Les Froufrous de Lilith ont sorti de leur Google Doc magique des pépites cinématographiques qui permettent de raconter nos vies en les braconnant, c’est cool non ?

Barre de rire & analyse sémantique garanties.

DIFFUSIONS :
✿Le 11_11_2024 dans le cadre de l’exposition Le détournement à travers les âges, DOC! (Paris 19e)

Miaou !

Créatures de pur affect (comme dirait Roland Barthes), star des internets, de gouttière ou gris comme la nuit, la contemplation des chats est devenue une activité frénétique quotidienne. Venez céder à la fascination que ce félin ronronnant réveille en nous, à travers une séance-collage composée de plusieurs films et de surprises visuelles de tous les horizons artistiques !

DIFFUSIONS :
✿ Le 19_11_2023 à la Grande Galerie de l’Évolution (Paris)

Carte blanche à Noël Lawrence

Les Froufrous de Lilith et le Collectif Jeune Cinéma s’associent pour une soirée extra exceptionnelle !

Noël Lawrence, réalisateur Américain culte viendra spécialement de Hollywood pour apporter son soutien au cinéma La Clef
Il présentera des films rares dont certains inédits en Europe en tant que programmateur au sein du festival Slam Dance.
Noël Lawrence présentera également des films du cultissime J.X Williams, dont il gère les archives.

DIFFUSIONS :
✿Le 5_02_2020 à la Clef Revival (Paris 15e)

4 générations de folles en 5 films

Soirée en présence de Brice Dellsperger, Yann Gonzalez, Alexis Langlois et Nicolas Medy

PROGRAMMATION :

Body Double 32
de Brice Dellsperger – 11min – 2017
Une reprise de Carrie de Brian De Palma. Avec Alexandre Wetter

FANFRELUCHES ET IDÉES NOIRES
d’Alexis Langlois – 27min – 2016
7h56. Un dimanche matin Un groupe de noctambules flamboyants débarque dans un grand appartement. Des drag-queens fanées, des mamies rigolotes, des clochards ivres, des puceaux timides et des demoiselles lubriques trainent leurs corps fatigués dans cet étonnant after. Peu à peu la joie laisse place au désespoir. Une force étrange empêche cette faune nocturne de quitter son repère…

SOLEIL BRUNS
de Nicolas Medy – 16min – 2018
Au milieu d’un bois, dans une clairière ensoleillée où ils se prélassent avec un groupe d’ami.es, Mehdi et Azzedine se séduisent. Ensemble, ils entrent dans le bois pour s’aimer… mais c’était sans compter sur l’attaque d’un étrange vampire qui plonge Mehdi dans un cauchemar où il lui impose les images de son désir : sanglantes et lubriques.

LES ILES
de Yann Gonzalez – 23min – 2017
Des personnages traversent un dédale érotique et amoureux avec le désir pour seul guide.

Body Double 35
de Brice Dellsperger – 4min – 2017
Body Double 35 rend hommage à Xanadu, une comédie musicale de 1980 signée par Robert Greenwald, qui fut un échec commercial. Avec François Chaignaud

DIFFUSIONS :
✿Le 14_11_2019 à la Clef Revival (Paris 15e)

Photos par Eugénie

Profession chanteuse/chanteuse

Sous la douche, devenir chanteur·euse semble à portée de micro, mais la plupart du temps, les rougissements gênés du moindre public brisent le rêve chéri.

Pourtant, les quelques élu·e·s des cordes vocales, qui possèdent le sens dramatique et une plastique de qualité, chantent des tubes dans le monde entier et regardent les fans s’évanouir.

PROGRAMMATION :

Les yeux revolver de Maxime Hot, 2016 – 4’11

Rhodia 4/8 du Groupe Medvekine de Besançon, 1969 – 4’

Homezik – Yvette / Kiesskassortiça de Noé Reutenauer, 2018 – 4’03

Marie de Pascal Lièvre – 4’

Profession chanteur de Yann Vanderme et Camille Zéhenne – 10’

Abracadrabra Rock’n’Roll d’Olivier Lorquin, 1976 – 14’51

Call of the wild de Neozoon Collective, 2017 – 3’48

Noël 1938 : de jeunes chanteurs chantent des chants de Noël à l’église, Netherlands Institute for Sound and Vision – 2’34

+ autres surprises !

DIFFUSIONS :
✿Le 17_02_2019 dans le cadre du festival FAME – à la gaîté lyrique –

La Sortie du jardin

Dans le cadre du Colloque Brassages planétaires au Centre culturel international de Cerisy

Lien de l’article ICI

Rester chez soi, dans son jardin, bordé d’une clôture ou vagabonder, c’est-à-dire élargir l’enclos au planétaire, pose la question de la rencontre avec l’autre. La sortie du jardin, c’est essayer de penser la vie dans sa dynamique, incluante et excluante.

PROGRAMMATION :

La Corde du diable de Sophie Bruneau

Passeurs de Cayetano Espinosa

Détail d’Avi Mograbi

Une forme de vie de Jindra Kratochvil

Home 2 d’Olaf Breuning

+ autres surprises !

DIFFUSIONS :
✿Le 9_11_2018 à L’Écran Voisin (Paris 14e)